AVANT-PROPOS
Par le Capitaine Arthur Hastings,
de l’Armée britannique.
Jusqu’alors, je n’ai rapporté que des faits dont j’ai été témoin. Par exception, je dois m’écarter cette fois de ce principe : voilà pourquoi certains chapitres de mon récit seront écrits à la troisième personne.
Néanmoins, je tiens à déclarer à mes lecteurs que je me porte garant de la véracité des incidents relatés dans lesdits chapitres. Si je me suis permis quelques licences poétiques en exprimant les pensées et les sentiments de plusieurs de mes personnages, je crois cependant n’avoir pas outrepassé les limites de la vraisemblance. Dois-je ajouter que mon ami, Hercule Poirot, a bien voulu m’accorder son entière approbation ?
Si je me suis un peu trop attardé sur les comparses qui évoluent autour de cette étrange succession de crimes, c’est qu’à mon sens, il faut toujours faire entrer en ligne de compte l’élément humain. D’autre part, l’amour peut être un sous-produit du crime, ainsi que me l’a appris Hercule Poirot en une circonstance très dramatique.
Quant à Poirot lui-même, qu’il veuille bien trouver ici le témoignage de mon admiration pour la remarquable perspicacité dont il a fait preuve dans la solution d’un problème tout à fait neuf pour lui.